posté le 25-05-2010 à 11:42:55

Avec le temps va...

J'ai identifié depuis longtemps l'un des coupables de la fin prononcée du Soleil. 

C'est encore nettement désagréable de relire cette chanson, mais non plus douloureux. 

Une réaction exagérée, de ma part, une manie à interpréter et triple-interpréter les choses. 

 

Oui c'était moi, alors.
Cependant, rien ne se décide en une phrase. 

Cependant, l'exagération faisait partie du jeu, de l'absolu. 

Cependant, il a toujours su les gérer, et toujours su écrire ce qui n'allait pas. 

Ainsi rien ne se décide en une phrase, sauf si on le veut. 

Ainsi c'est encore le, ce courage qui manquait. 

Ainsi ma vie est-elle passionnante. 

C'est moi maintenant. 

 

La même. Et je me pardonne. 

 


 
 
posté le 24-05-2010 à 20:58:37

Les frères Karamazov [Dostoievski]


 

 

"Si moi, c'est à dire le biographe, j'estime que même un seul roman serait peut-être de trop pour un héro si modeste et si flou, que dire alors de deux et comment justifier une telle outrecuidance de ma part ?

M'égarant dans la résolution de ces questions, je me décide à les éluder sans les résoudre."

Avertissement de l'auteur

 

 

"N'ai-je pas trop connu une jeune fille, de l'avant dernière génération «romantique», qui, après plusieurs années d'un amour mystérieux pour un monsieur que, du reste, elle pouvait à tout moment épouser le plus tranquillement du monde, finit cependant par s'inventer des obstacles insurmontables et, par une nuit de tempête, se jeta du haut d'une falaise dans une rivière assez profonde et rapide, où elle périt victime de ses propres caprices, uniquement pour ressembler à l'Ophélie de Shakespeare ; cela même de telle manière que si cette falaise, qu'elle affectionnait et avait élue depuis longtemps, avait été moins pittoresque et qu'à sa place il y eût un rivage prosaïquement plat, le suicide n'aurait eût-être pas eu lieu."

I partie – Livre 1 – ch1

 

 

"«Ces yeux innocents m'ont tailladé le cœur comme avec un rasoir», disait-il plus tard avec son vilain petit rire."

I partie – L1 – ch3

 

 

"Il était sentimental. Il était méchant et sentimental."

I partie – L1 – ch4

 

 

"Par moments, son regard avait une étrange fixité : à l'instar de tous les gens très distraits, il vous regardait alors longuement sans cependant vous voir. Il était taciturne et un peu gauche, mais il lui arrivait – quoique seulement en tête à tête – de devenir extrêmement communicatif, d'avoir le rire facile et de rire parfois Dieu sait de quoi. Mais son animation tombait toujours aussi vite et aussi brusquement qu'elle était née."

I partie, L2 – ch1

 

 

"Justement, il me semble toujours, quand je vais chez les gens, que je suis le plus vil de tous et que tout le monde me prend pour un bouffon, alors voilà, «faisons donc vraiment le bouffon, je n'ai pas peur de votre opinion, parce que tous jusqu'au dernier vous êtes plus vils que moi !» Voilà pourquoi je suis un bouffon, bouffon par honte, grand staretz, par honte. Ce n'est que par manque de confiance en moi-même que je fais du scandale. Car si seulement j'étais sûr en entrant que tout le monde me prendrait aussitôt pour l'homme le plus aimable et le plus intelligent, Seigneur, comme je serais bon alors !"

 

 

"Surtout ne vous mentez pas à vous-même. Celui qui se ment à soi-même et qui écoute ses propres mensonges, en arrive à ne plus distinguer aucune vérité, ni en lui, ni autour de lui, et il perd donc le respect et de lui et des autres. Or, ne respectant personne, il cesse d'aimer, et pour s'occuper et se distraire en l'absence d'amour, il s'adonne aux passions et aux grossières délices et en arrive à une véritable bestialité dans ses vices, le tout par mensonge incessant à l'égard des autres et de lui-même."

I partie – L2 – ch2

 

 

"Les lamentations n'apaisent qu'en rongeant et en déchirant encore davantage le cœur. Une telle douleur ne veut pas de consolations, elle se nourrit du sentiment d'être inextinguible. Les lamentations ne sont que le besoin d'irriter sans cesse la plaie."

I partie – L2 – ch3

 

 

"J'aime l'humanité, disait-il, mais je m'étonne de moi-même ; plus j'aime l'humanité en général, moins j'aime les gens en particulier, c'est-à-dire séparément, en tant qu'individus. Dans mes rêves, je suis souvent allé jusqu'à songer passionnément à servir l'humanité, et peut-être me serais-je vraiment laissé crucifier pour les hommes si, pour une raison quelconque, cela était soudain nécessaire. Pourtant je suis incapable de partager, ne serait-ce que deux jours, une chambre avec un être humain, je le sais par expérience. A peine est-il près de moi, que déjà sa personnalité opprime mon amour-propre et entrave ma liberté. En vingt-quatre heures, je suis capable de haïr jusqu'au meilleur des hommes [...]"

 

 

"Fuyez aussi le dégoût de vous-même comme des autres : ce qui vous paraît mauvais en vous se purifie déjà par cela seul que vous l'ayez remarqué."

I partie – L2 – ch4

 

 

"Pour la dernière fois et d'une façon décisive : Dieu existe-t-il, oui ou non ? Je le demande pour la dernière fois.

- Pour la dernière fois aussi, non.

- Qui donc se moque des hommes, Ivan ?

- Le diable sans doute, répondit Ivan en souriant.

- Et le diable, il existe ?

- Non, il n'y a pas de diable non plus.

- Dommage. Diable ! Que ne ferais-je pas après cela à celui qui, le premier à inventé Dieu ! Ce ne serait pas assez que de le pendre à un arbre.

- Il n'y aurait point eu de civilisation si l'on n'avait pas inventé Dieu.

- Il n'y en aurait pas eu ? Sans Dieu ?

- Non. De cognac non plus. Et en parlant de cognac, il va tout de même falloir vous l'enlever."

I partie – L3 – ch8

 

 

"Sais-tu ce que je me disais ici, tout à l'heure : si je ne croyais pas à la vie, si j'avais perdu confiance en la femme aimée, perdu la foi dans l'ordre établi, même si j'avais acquis la conviction que tout n'est, au contraire, qu'un chaos désordonné, maudit et peut-être diabolique, que je fusse frappé par toutes les horreurs de la déception humaine, même alors je n'en voudrais pas moins vivre, et ayant une fois porté cette coupe à mes lèvres, je ne m'en arracherai plus avant d'en être venu à bout !"

 

 

"Plus c'est bête, plus c'est clair. La bêtise est courte et dépourvue d'astuce, alors que l'intelligence louvoie et se dérobe. L'intelligence est déloyale, la bêtise, elle, est droite et honnête. J'ai amené mon récit jusqu'à son désespoir, et plus je l'ai présenté sottement, plus cela m'est favorable."

II partie – L5 – ch3

 

 

"Selon moi, l'amour du Christ pour les hommes est une sorte de miracle impossible sur terre. Il est vrai qu'il était Dieu. Or, nous ne sommes pas des dieux, nous. Admettons que moi, par exemple, je puisse souffrir profondément, un autre ne pourra jamais connaître l'étendue de ma souffrance parce qu'il est un autre que moi, et par-dessus le marché, il est rare qu'un homme consente à reconnaître les souffrances d'autrui (comme si c'était une dignité)."

 

 

"- Je pense que si le diable n'existe pas et que par conséquent c'est l'homme qui l'a crée, il l'a fait à son image et à sa ressemblance."

 

 

"Au demeurant, on a estimé l'harmonie trop cher, il n'est nullement dans nos moyens de payer un tel prix pour l'entrée. C'est pourquoi je me hâte de rendre mon billet d'entrée. Et pour peu que je soit un honnête homme, il est de mon devoir de le rendre le plus longtemps possible à l'avance. C'est ce que je fais. Ce n'est pas Dieu que je n'accepte pas, Aliocha, je ne fais que très respectueusement lui rendre son billet."

II partie, L5 - ch4

 

 

"- Et les jeunes feuilles collantes, et les tombes chères, et le ciel bleu, et la femme aimée ! Comment donc vivras-tu, comment les aimeras-tu ? S'exclamait amèrement Aliocha. Est-ce possible avec un tel enfer dans la poitrine et dans la tête ?"

 

 

"Voici ce que vais te dire, Aliocha, prononça Ivan d'une voix ferme, si vraiment je me révèle capable d'aimer les petites feuilles collantes, je ne les aimerai qu'en pensant à toi. Il me suffira de savoir que tu existes quelque part par là et je ne perdrai pas encore le désir de vivre. Cela te suffit-il ? Si tu veux, prends-le pour une déclaration d'amour."

II partie – L5 - ch5

 

 

"Je n'en parle que sous le coup de l'émotion, pardonnez-moi mes larmes car j'aime ce livre !"

 

 

"Les témoins criaient aussi, surtout le mien : «Comment peut-on déshonnorer ainsi le régiment, demander pardon sur le terrain, si seulement j'avais su.» Je me dressai devant eux, et cette fois je ne riais plus : «Messieurs, dis-je, est-il vraiment si surprenant, de nos jours, de rencontrer quelqu'un qui avoue lui-même sa sottise et fasse publiquement amende honorable ?

- Mais pas sur le terrain tout de même, cria de nouveau mon témoin."

 

(Le staretz ne se défend pas pendant un duel au pistolet et demande pardon après avoir essuyé le premier coup de feu de son adversaire)

II partie – L6 – ch2

 

 

"Admettons que ce soit folie que de demander pardon aux oiseaux, mais la vie serait meilleure, et pour les oiseaux, et pour l'enfant, et pour chaque animal qui t'entoure, si toi-même tu étais plus digne que tu ne l'est aujourd'hui, si peu que ce soit."

 

 

"Le juste passe, mais sa lumière demeure."

II partie – L6 – ch3

 

 

"- Que t'a-t-il dit de si extraordinaire ? Grommela Rakitine irrité.

- Je ne sais, je l'ignore, j'ignore absolument ce qu'il m'a dit de si extraordinaire, mon cœur s'est réveillé, il m'a retourné le cœur... Il a été le premier à avoir pitié de moi, le seul, voilà ce qu'il y a ! Que n'es-tu venu plus tôt, chérubin ! Et elle tomba soudain à genoux devant Aliocha, comme égarée. J'ai toute ma vie attendu quelqu'un comme toi, je savais que quelqu'un viendrait et me pardonnerait. J'avais foi que moi aussi, vilaine, quelqu'un m'aimerait pour autre chose que ma honte seulement !..."

III partie – L7 – ch3

 

 

"Alors, oh, alors commencerait aussitôt une vie absolument nouvelle. De cette autre vie, régénérée et cette fois «vertueuse» («certainement, certainement vertueuse»), il rêvait sans cesse et éperdument. Il avait soif de cette résurrection et de cette rénovation. L'ignoble bourbier où il s'était volontairement enlisé lui pesait trop et, à l'instar de beaucoup d'autres en pareil cas, il comptait avant tout sur le changement, pourvu qu'il échappât à ces gens d'ici, pourvu qu'il pût fuir ce lieu maudit : tout renaîtrait, irait autrement !"

III partie – L8 – ch4

 

 

"- Qu'est-ce que c'est, socialiste ? Demanda Smourov.

- C'est quand tous sont égaux, tous les biens mis en commun, il n'y a pas de mariages et pour la religion et toutes les lois c'est comme chacun veut, enfin, et tout le reste. Tu n'es pas encore assez grand pour ça, c'est trop tôt pour toi. Il fait froid quand même."

IV partie – L10 – ch3

 

 

"      - Ne vous inquiétez pas, médicastre, mon chien ne vous mordra pas, coupa à haute voix Kolia en surprenant le regard quelque peu inquiet dont le docteur contemplait Perezvon, arrêté sur le seuil. Une petite note de colère perça dans la vois de Kolia. Quand au mot "médicastre", il l'employa exprès, à la place de celui de docteur, et comme il le déclara par la suite, il le fit "pour insulter".

- Qu'est-ce que c'est ? Dit le docteur en rejetant la tête en arrière et ouvrant sur Kolia de grands yeux étonnés. Qu'est-ce que celui-là ? Demanda-t-il en se tournant soudain vers Aliocha, comme pour lui demander des comptes.

- C'est le maître de Perezvon, médicastre, ne vous inquiétez pas de ma personne, martela de nouveau Kolia.

- Zvon ? Répéta le docteur, ne comprenant pas  ce qu'était ce Perezvon.

- Adieu, médicastre, nous nous reverrons à Syracuse."

IV partie – L10 – ch7

 

 

"Je dirai encore que, peut-être par distraction, il oubliait souvent, dans la conversation, les mots les plus courants qu'il connaissait parfaitement, mais qui tout à coup lui sortaient, on ne sait pourquoi, de la mémoire. Il en était d'ailleurs parfois de même lorsqu'il parlait allemand et il agitait alors toujours la main devant son visage, comme cherchant à saisir le mot perdu, nul ne pouvant plus le contraindre à poursuivre la tirade commencée avant qu'il ne l'eût trouvé."

IV partie – L12 – ch3

 

 

Les frères Karamazov

 

 

 

 


 
 
posté le 22-05-2010 à 10:48:25

Thomas le lézard, qu'est beau.


Thomas, lézard bamakois - Mai 2010
~ Cliquez sur les photos pour agrandir ~


Je ne regrette plus les dragons depuis que je suis entourée de margouillats et autres lézards vraiment classes.

 

Je ne m'en lasse pas.

(My cat neither)

 


 
 
posté le 21-05-2010 à 22:35:26

Les clowns lyriques [Romain Gary]

Je passes des heures (non cumulées) à rechercher des citations sur le net.

Ce n'est pas évident d'en trouver des intéressantes et pas déjà relues 100 fois. 

J'apprécie donc particulièrement quelques blogs de ma connaissance qui postente de temps en temps au fil de leurs lectures des phrases que je n'aurai jamais trouvé ailleurs, et qui font parfois mouche. 

 

Ainsi, comme je relève également ces phrases pendant Mes lectures, décidais-je soudain de les poster ici. 

 

Et nous commençons par un roman de Romain Gary, dans lequel j'ai eu du mal à entrer, mais dont le style est au moins très particulier. 

 Roman d'amour, roman politique, roman d'espoir et de peine. 

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"Je tiens cependant à mettre en garde le lecteur peu familiarisé avec mon genre de drôlerie : je demeure entièrement fidèle aux aspirations que je moque et adresse dans mes livres afin de mieux en éprouver la constance et la solidité. Depuis que j'écris, l'ironie et l'humour ont toujours été pour moi une mise à l'essai de l'authenticité des valeurs, une épreuve par le feu à laquelle un croyant soumet sa foi essentielle, afin qu'elle en sorte plus souriante, plus sûre d'elle-même, plus souveraine."

Note de l'auteur

 

 

"Sa réputation avait survécu au désastre financier de ses films et se trouva même renforcée et, en quelque sorte, confirmée aux yeux de tous ceux qui, à force d'associer le talent avec l'incompréhension des foules, en sont enus à considérer l'art comme une forme d'échec."

ch.1

 

"ne jamais rencontrer celle qui ne vous aimera jamais, voilà peut-être la définition la plus juste du bonheur humain."

ch.2

 

 

"Et pourtant, il l'attendait encore. Il essayait de l'imaginer, avec l'aide de toutes les femmes qu'il avait connues. Car il arrive un moment dans la vie où toutes les femmes que l'on a rencontrées finissent par composer une image très claire de celle qui vous manque. C'est ce qu'elles vous laissent en partant. C'est la grâce qu'elles vous font. On finit par la voir très bien, d'esquisse en esquisse, et il ne lui manque plus qu'une chose : se matérialiser."

ch.3

 

 

"L'affreuse influence de cette époque shakespearienne ou hollywoodienne – c'est la même chose – fait que des millions de gens passent leur vie à attendre à chercher, au lieu de vaquer pacifiquement à leurs occupations."

ch.6

 

 

"On disait d'elle que c'était une femme froide – cette froideur qu'on accorde si généreusement aux femmes que seul le soleil intéresse."

 

 

"Ma colombe – et que ce mot avait donc besoin de t'être rendu ! - rien ne vaut d'être tenté que le goût de tes lèvres ne pourrait à lui seul accomplir et on peut peut-être vivre loin d'elles, mais à la manière d'un exil."

ch.9

 

 

"Il lui fit un petit geste d'adieu moqueur, mais elle ne le voyait plus, il n'existait plus pour elle et il se sentit arraché de la terre avec les racines et puis jeté, mais on pouvait vivre ainsi également. Il n'y a pratiquement pas de limites  votre capacité de vivre."

ch.10

 

 

"Et voilà pourquoi je me serre contre toi avec tant d'espoir et de désespoir, pour me retenir enfin, me contenir, me limiter, me détourner enfin de l'horizon, cet éternel fuyard - [...]"

ch.13

 

 

"Viens plus près. Oui, je sais que tu ne peux pas : viens plus près quand même. Encore plus près... Là. Ça ne fait rien : on respirera après. Comme ça.

Jacques...

Ne m'appelle pas. Ne dis pas mon nom : on croirait que nous sommes deux."

 

 

"Pourquoi ris-tu ?

C'est le sérieux qui l'exige."

ch.15

 

 

"C'était un homme qui faisait de tout ce qu'il aimait une raison de le quitter. C'était un homme qui ne pouvait pas vivre pour ce qu'il aimait, mais seulement contre ce qu'il détestait."

ch.19

 

 

" - [...] Vous parlez à quelqu'un qui a aimé toute sa vie, ne l'insultez pas !

- Qui ? Qui avez vous aimé ?

- Comment, "qui" ? Qu'est-ce que ça veut dire, "qui" ? En somme, pour vous, il faut mettre la main sur quelqu'un, pour aimer ? Un choix d'article ? Une emplette ? De l'épicerie ? Moi, j'ai aimé une femme en général, voilà. Je ne l'ai pas rencontrée, je peux donc vous parler d'amour, moi !"

 

 

"Et quand on a vécu un vrai amour, on a été balayé, on n'est plus là pour en parler !"

ch.20

 

 

"Je ne sais pas si tu connais la recette célèbre du grand cuisinier normand Duprat : "Prenez une vérité, laissez-là reposer un bon moment pour voir si elle ne change pas de couleur sous vos yeux et si elle ne tourne pas à son contraire, observez de quoi elle se nourrit è des fois que ce serait de vous ? - portez-la ensuite à hauteur d'homme, ni plus haut ni plus bas, sentez-la bien, assurez-vous que ça ne sent pas le cadavre, mordez-en un tout petit bout, goûtez prudemment sas avaler, mâchez-la très soigneusement, surtout si on veut vous la faire avaler intacte, voyez si ça ne vous étouffe pas, si ça ne vous reste pas dans la gorge, si ça ne vous tord pas les boyaux, si ça ne vous sort pas aussitôt par les narines, si ce n'est pas accompagné de sueur et de nausée, et si tel n'est pas le cas, avalez-la, mais peu à peu, petit à petit, en mâchant toujours longuement chaque bouchée, mais surtout, surtout, soyez toujours prêt à la recracher..."

 

 

"Mais je crois que l'on a commis de telles horreurs au nom de la Vérité que l'on a fini par conférer une aura d'humble sainteté au carton-pâte et au toc."

ch.22

 


Commentaires

 

1. Hungry  le 20-12-2020 à 01:45:13

Mes dernières citations :

« La cause de toutes les batailles perdues peut se résumer en deux mots : trop tard. » - Douglas MacArthur

« De toute façon c'est l'échiquier qui m'a attiré.
C'est tout un univers qui se retrouve dans 64 cases, et je me sens en sécurité à l'intérieur.
Je sais le contrôler et je peux le dominer, tout y est prévisible.
Donc si j'suis en difficulté je n'peux m'en prendre qu'à moi-même. » - Beth, Le jeu de la dame

« Je n'vois pas du tout pourquoi mon corps s'évertue à nuire à mon esprit, alors que mon esprit est tout à fait capable de se nuire tout seul. » Madre of Beth, Le jeu de la dame

« Loi de Refaat numéro 5 : Si votre cerveau vous joue des tours, manipulez-le. »

« La prodigalité est le seul luxe des pauvres. » Michel Tournier

« Un simple baiser, suffit à rendre l'impossible, réel. » Sense8

« Ce n'est pas la drogue qui fait le drogué. C'est le besoin d'échapper à la réalité. » Sense8

« Ça peut arriver, dans la vie, de commettre une erreur. Deux choix s'offrent à toi : Soit tu vis avec, soit tu la répare. » Sense8

« J'ai remarqué que même les gens qui affirment que tout est prédestiné et que nous ne pouvons rien y changer regardent avant de traverser la rue. » Stephen Hawking

« Demander ce qui s'est passé avant le big bang reviendrait à chercher un point qui soit à un kilomètre au Nord du pôle Nord. » Stephen Hawking

« L'argent ne sert à rien, s'il ne peut être partagé avec ceux que l'on aime. »

« Dans mon monde, je suis constamment déchiré entre l'envie de me tuer, et celle de tuer tout ceux qui m'entourent » Ragnar - Vikings

« Quand il n'y a plus aucune lumière dans la vie, les étoiles scintillent dans le ciel. » Alice in Borderland

Alimentons internet de toutes nos dérives..

 
 
 
posté le 20-05-2010 à 13:04:59

Re-création

"Un plaisir qui n’est que pour moi me touche faiblement et dure peu. C’est pour moi et pour mes amis que je lis, que je réfléchis, que j’écris, que je médite, que j’entends, que je regarde, que je sens. Dans leur absence, ma dévotion rapporte tout à eux. Je songe sans cesse à leur bonheur. Une belle ligne me frappe-t-elle ; ils la sauront. Ai-je rencontré un beau trait, je me promets de leur en faire part. Ai-je sous les yeux quelque spectacle enchanteur, sans m’en apercevoir je médite le récit pour eux. Je leur ai consacré l’usage de tous mes sens et de toutes mes facultés ; et c’est peut être la raison pour laquelle tout s’exagère, tout s’enrichit un peu dans mon imagination et dans mon discours. Ils m’en font quelquefois un reproche ; les ingrats !"

 

Diderot, dans Salons

 

 

Overblog étant parvenu au terminus de ma patience, fût éjecté de mes velléités blogesques. 

Me voici donc sur une autre plate-forme, pour j'espère moins de désaccords informatiques. 

 

 



Je garde plus volontiers la plupart de mes trésors pour moi, que Diderot. Il y a même de ces trésors que je garde sous clefs, un mécanisme les délivrant lorsqu'un intérêt sincère approche, lorsqu'une question adéquate se pose.

 

 

 

 

Etant su que cela n'arrive pas tous les jours, le blog permet de faire vitrine, à vous aut' passants du world wild web. En espérant que certains tombent délicatement sur ce qui leur était destiné, à eux et à d'autres. 

 

 

 

~ Et que vivent les vives exagérations ~

 


Commentaires

 

1. lapinbleu2  le 20-05-2010 à 11:28:31  (site)

kikoo..
bienvenu parmi nous et longue vie à ton blog..
j'espère que tu vas te plaire ici..
bonne aprem..

AnNiVeRsAiRe SuR tOn BlOg.... ****
Pour cela, laisse moi ta dàte d'anniversaire, celles de tes enfants, petits enfants, époux, épouse.. Et aussi ta date d'anniversaire de mariage en commentaire sur mon blog.... Tout cela si tu le souhaites bien sùr.. Ce n'est qu'une suggestion.. lolllll..

Je m'occupe du reste.. Hi.. Hi.. Hi.. Tu le regretteras pas.. C'est vraiment marrant.. Et trés convivial..
Je compte sur toi pour faire passer le message si ça te derrange pas.. Et que tes contacts fassent la mème chose s'ils le peuvent....
Voici l'adresse de mon blog : http://lapinbleu2.vefblog.net



A diffuser parmi tes contacts, famille, amis et connaissances si tu peux, mème sils n'ont pas de blog.... Ils pourront au moins lire l'histoire du jour pour bien commencer la journée.... Merci !!!! ****

2. joies-emois  le 21-05-2010 à 15:16:58  (site)

Merci de ton passage, bonne journée

3. Lichen  le 22-05-2010 à 10:18:17

XD

Expéditif, le premier.

Sinon " pas trop tôt " dirais-je, ça me manquait, voda.

 
 
 
 

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